Tout ça n'est que vile trahison.On peut bien tourner la page.Mais comme pour tout,on peut aussi la tourner dans le mauvais sens.

Du soleil. Puis des nuages. De la pluie. Retour du soleil. Accompagné d'un vent tempétueux. Et j'aime la tempête. Puis la neige. C'est à n'y rien entendre. Et puis plus rien. Non je n'ai absolument aucune idée, pas même la moindre, de ce que je veux. Ou plutôt si, je veux l'impossible. Et le sommeil me kidnappe pour quelques minutes de paisible (t)rêve au milieu du chaotique tourment. Quand cesserai-je de jouer ? L'enseigne au néon clignote un instant, lumière vacillante qui sombre finalement dans la nuit profonde et la rue noire peut alors cacher aux yeux du monde ces deux amoureux d'un soir transis de froid. Le déluge est pour bientôt. L'imagination a foutu l'camp. C'est l'histoire d'un petit clown triste qui s'est amusé à faire le funambule sur le garde-fou du pont de l'Alma. Et ce vent de tempête emmène mes pensées à mille lieux d'ici, quelque part en orient où le sable est chaud et l'odeur des fleurs enivrante. Moment de faiblesse, elle s'abandonne délicieusement dans ses bras. Plus rien n'existe au monde que le froid mordant. Et ses bras. Ça ressemble tellement à ce qu'il y a dans ma petite boîte crânienne. C'est pas si simple, du moins ce que l'on croît. Je veux voir l'homme-raisin. Et je voudrais que cet instant dure toujours. Ma main ne tremble pas. Ne tremble plus. Et je peux appliquer ce rimmel avec assurance. En sachant pertinemment qu'il coulera d'ici la fin de la journée. Effet pervers des larmes qui roulent sans souci de laisser sur leur chemin une trace noire de nostalgie.Viens, ton petit zèbre à envie de danser maintenant.